LU dans SUD OUEST MAGAZINE - JUIN 2016

MATCH ImmobilierLandais : Le Classico entre côte NORD et côte SUD

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LU dans SUD OUEST MAGAZINE - JUIN 2016

Entre élégance et nature, la côte landaise surfe sur son renom


Qui n'a jamais rêvé de s'offrir une de ces prestigieuses villas bordant le canal d'Hossegor ? Ou est-ce la maison traditionnelle, partagée entre la forêt des Landes de Gascogne et les plages sauvages de Contis qui vous fait vibrer ? Le décor est planté pour ce classico entre la Côte sud et la Côte nord. Un choc qui se rapproche plus de la rencontre amicale tant ces deux fleurons du département landais proposent des choix d'habitations différents et complémentaires.

Tendance et chic, la Côte sud,

cristallisée par le triumvirat Hossegor-Seignosse-Capbreton, a la particularité de posséder des biens immobiliers d'exception. Jérôme Lassabe de Pichet Investissement, ancien agent immobilier, contextualise : « En décortiquant, on trouve sur le secteur des marchés très ciblés sur les produits haut de gamme. À Hossegor, le ticket d'entrée sur la partie entre lacs et mers s'élève à 700 000 euros. Ce marché-là fonctionne très bien, même s'il est difficile d'acquérir car les propriétaires gardent leurs biens. » Au centre-ville, Jérôme Lassabe voit d'autres opportunités : « Le centre est très recherché également, mais la particularité en ville, c'est la petite résidence. Il est possible d'acheter un appartement T2 pour 200 000 euros. » Capbreton et Seignosse-Océan suivent le marché de la station balnéaire phare de la Côte sud. Les prix restent élevés mais à un moindre degré : « Capbreton dispose également de biens d'exception », souligne cependant Jérôme Labasse. Le marché immobilier a Seignosse est unique de part la distance entre le côté plage et le bourg, plus dans les terres : « Avec ses superbes plages, Seignosse-Océan connaît un succès retentissant ces dernières années. Le bourg est, lui, beaucoup plus orienté sur le marché de la résidence principale, donc plus accessible financièrement. »

Sur le marché du neuf, Jean-Mic (sic) Moné, directeur de l'agence Orpi à Capbreton, distille ses conseils aux futurs acquéreurs : « Pour acheter un terrain à Capbreton ou Hossegor, les chiffres oscillent entre 250 000 et 600 000 euros. » C'est d'ailleurs sur le neuf que la différence de prix se fait, entre la côte et les terres. « Dès que l'on se retire sur Tosse ou Angresse, il est possible de construire une maison F4 pour 250 000 euros. » D'ailleurs Jean-Mic Moné ne le cache pas : à son avis, il faut acheter maintenant : « Depuis mes débuts en 1982, je n'ai jamais vu de taux de crédit aussi bas. D'un autre côté, la région se développe et les collectivités n'ont pas forcément envie d'étendre les zones constructibles. Il va y avoir fatalement une hausse des prix. »

 

"La principale différence, c’est le prix". Sur la Côte nord

le marché de l’immobilier est en moyenne 30% moins cher qu’à Hossegor et Capbreton. Le sud est aussi plus urbanisé. Ici, le littoral reste sauvage, il y a très peu d’habitations qui donnent sur la plage. » Une question de porte-monnaie, mais tout autant de préférence, constate Éric Esposito, conseiller immobilier pour propriétés-privées.com à Biscarrosse. « Les retraités sont notre principale clientèle et depuis quatre ans les ventes progressent. Jusqu'au point de voir les prix remonter ces six derniers mois ».

Si l'immobilier de la Côte nord reste plus accessible financièrement, Biscarrosse partage cependant un point commun avec ses villes cousines du sud. Pour Christophe Rossi, directeur de l'agence Era Biscarossimmo, le marché de la maison individuelle neuve est en suspens dans la capitale de l’hydraviation : « Nous sommes en attente du Plan local d'urbanisme, et tant que ce PLU n'a pas été obtenu, les futurs espaces à construire ne sont pas débloqués. »
Mimizan, de son côté, s’est engagée dans une politique de cession foncière qui a libérer plusieurs terrains à bâtir. « Une ville en redevenir », estime Christophe Rossi. « Grâce à un Plan local d'urbanisme audacieux, elle connaît dorénavant un dynamisme immobilier impressionnant. »
Luc Leray, agent immobilier indépendant sur la commune mimizannaise approfondie l’analyse : « A Mimizan-plage, le souhait est d’assurer une mixité entre les résidences principales et secondaires. De faire coexister des projets accessibles pour les nouveaux propriétaires et d’autres plus sophistiqués. Au bourg, plusieurs programmes de lotissements sont en cours avec des conditions préférentielles pour les primo-accédants résidant à Mimizan. »

D’après Christophe Rossi le marché de l’ancien sur la Côte nord connaît « une grande stabilité des prix, quelles que soient la commune ou la fourchette de prix. » La demande cherche cependant encore un second souffle : « Le marché a repris des couleurs depuis 2008 mais cela reste timide. J’en veux pour preuve, nos stocks de produits à vendre, qui restent assez élevés. A moins de vingt kilomètres de la plage, nous avons une offre pléthorique de produits compétitifs, surtout à Parentis-en-Born. » C’est sur ce point que Christophe Rossi décide de conclure : « Je m'amuse à dire que les prix baissent d’environ 1% du kilomètre en rentrant dans les terres. Cela peut faire sourire, mais c’est ce que l’on observe. »

 

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