Non, les citadins n’ont pas fui les villes après le Covid-19 !

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Non, les citadins n’ont pas fui les villes après le Covid-19 !

out le monde le sait, les citadins en mal de verdure ont massivement déserté les grandes villes pour aller s’installer à la campagne après les confinements de 2020 et 2021.


Tout le monde le sait… mais c’est un mythe ! Cet exode campagnard n’a pas eu lieu dans les proportions fantasmées par certains, explique le Huffington Post relayant une étude interministérielle.


En effet, 36,5 % des déménagements continuent de se faire de grande ville à grande ville après le début de la crise sanitaire (avec toutefois une légère baisse par rapport à la dernière année précovid).


De leur côté, les déménagements de commune rurale à commune rurale, s’ils sont en légère augmentation, ne représentent que 7 % des mouvements. La grande majorité des déménagements se sont en réalité effectués entre des villes de taille similaire, à tel point que plus d’un quart se font au sein d’une même commune !


L’étude affirme que le Covid-19 a certes « accéléré les départs en provenance des grands centres urbains, en particulier des plus grandes métropoles, vers d’autres territoires, au premier rang desquels des villes (un peu) plus petites et des couronnes périurbaines ». Il s’agit donc d’un phénomène de « (ré)équilibrage de l’armature urbaine », pas d’un départ massif d’urbains pour le calme de la campagne.


Nous voici loin du renversement territorial annoncé, l’attractivité des grands pôles urbains que sont Paris, Marseille et Lyon, ainsi que les autres métropoles régionales comme Lille, Strasbourg, Grenoble, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Rennes, Brest, Nice est intact.


À ce titre, 43 % des départs enregistrés dans les 12 premiers mois de la crise se sont effectués vers des villes d’au moins 200 000 habitants. Conclusion de l’étude interministérielle :


« On ne trouve ni les traces d’une réorientation géographique massive des populations, ni celles d’une recomposition des flux vers des espaces isolés, hors des aires d’attraction des villes. Il n’y a donc pas de grande rupture territoriale dans les intentions de mobilité avant et après la crise ».