Immobolier : Très nette reprise d'une activité en 2015

Nette reprise

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Immobolier : Très nette reprise d'une activité en 2015

Dans l'immobilier existant, la Fnaim estime qu'on pourrait atteindre, voire dépasser, les 800.000 ventes en 2015, après 692.000 en 2014. Même reprise dans le neuf où réservations ont progressé de 16,7%, à 99.465 unités.

"Très forte reprise générale". Tel est le verdict de Jean-François Buet, le président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), qui a esquissé jeudi un premier bilan de l’activité pour 2015.

Deux constats dominent : le marché du neuf a confirmé son redressement, qu’il s’agisse des ventes des promoteurs ou de celles des constructeurs de maisons individuelles (voir encadré) et surtout, le marché des logements anciens a enregistré une reprise plus sensible encore .

Après une stabilité au premier semestre (entre 695.000 et 700.000 transactions sur 12 mois glissants), le niveau des ventes dans l'existant a augmenté de façon continue et rapide depuis juin (792.000 transactions à fin novembre), de sorte que l’on pourrait atteindre, voire dépasser les 800.000 ventes estimées (soit + 15,6%) en 2015. "On retrouverait ainsi un volume proche des records historiques de la première partie des années 2000", se réjouit la Fnaim.


En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/industrie-services/immobilier-btp/021654912793-immobilier-residentiel-tres-nette-reprise-de-lactivite-en-2015-1195917.php?wIHhIFwOBcq2xlco.99#xtor=CS1-31

« Deux vitesses »

Reste que le marché français reste encore à "deux vitesses". La reprise des transactions ne concerne pas tous les segments du marché, ou pas au même degré. On observe une hausse importante dans plusieurs régions : 19,7% en Bretagne, 18,3% en Aquitaine, entre 17% et 18% dans le Centre, la Basse-Normandie et Rhône-Alpes. Mais certaines ne dépassent pas les 13% : Champagne-Ardenne (12,9%), Midi-Pyrénées (12,3%), Franche-Comté (11,2%) tandis que trois autres régions peinent à redémarrer : le Limousin (10,9%), l'Auvergne (8,8%) et la Corse (4,8%).

La reprise n'a pas oublié le neuf

"La reprise se constate aussi dans le neuf, en collectif et en individuel", observe Jean-François Buet. Les Français ont retrouvé le chemin des bureaux de vente des promoteurs. Les réservations dans le neuf augmentent de 16,7% par rapport à 2014, à 99.465 unités. Les constructeurs de maisons individuelles ont, eux aussi, regarni leurs carnets de commandes avec un bond de 10% par rapport à 2014, à 111.000 unités.
La construction de ces logements neufs réservés ou commandés laisse présager une relance d’activité dans le secteur du bâtiment en 2016. Car, en 2015, les mises en chantier n’ont pas été supérieures à celle de 2014, à 351.200 unités tous secteurs confondus (privés et public, individuel et collectif y compris résidences services).

Autre disparité, l’écart entre les villes les plus chères et les moins chères reste toujours aussi important. Paris culmine toujours à plus de 8.000 €/m² en moyenne (8.413 €/m² fin 2015), Lyon, Bordeaux, Lille et Ajaccio sont à plus de 3.000 €/m². Alors que Poitiers, Clermont-Ferrand et Limoges figurent dans le groupe des villes à 2.000 €/m².

Le pouvoir d'achat a augmenté

Pour la Fnaim, l'accélération des ventes constatée l'an passé traduit le fait que les acheteurs ont cessé d’anticiper des baisses de prix. Côté prix en effet, si l'évolution sur un an reste négative (-1,9% France entière et -1,4% en Île-de-France), le dernier trimestre 2015 adresse les premiers signes d'un retournement : +1,9% (sur trois mois) France entière et +0,7% en Île-de-France.

Si le marché parisien comme celui des grandes villes se porte bien, "la baisse des prix n’est sans doute pas achevée dans les zones rurales, où les vendeurs doivent encore bien souvent "accepter de vendre moins cher" qu’ils ne l’espéraient", nuance la Fnaim.

Les acheteurs ne sont plus disposés à différer la réalisation leur projet car leur pouvoir d’achat est reparti à la hausse : +4,3 % l'an dernier. Résultat : " entre 2014 et 2015, la baisse des prix (-1,9 %) conjuguée à la chute des taux d’emprunt (-25 points de base), ont renforcé la capacité d’achat des ménages (+4,3%), soit un gain de 3 m² ", a commenté Jean-François Buet.