Haut de la rue Nationale : le top départ imminent
Indre-et-Loire - Tours - Urbanisme
Haut de la rue Nationale : le top départ imminent
Deux semaines avant le début de la démolition, le maire a réuni hier soir les riverains. Les questions pratiques ont été abordées dans le calme.
Du dernier étage de la bibliothèque municipale, ce balcon sur la Loire, le maire a présenté aux riverains non plus le projet mais le déroulé du chantier. Avec une précaution rappelée deux fois : ne plus discuter de son opportunité car la démolition débute d'ici deux semaines. « Les appels d'offres sont lancés, les entreprises ont été choisies. Tout est en ordre de marche. »
> Calendrier. La démolition débute en février 2016 de part et d'autre de la rue Nationale avec déjà cinq mois de travaux donc jusqu'à cet été. Les pelleteuses feront place nette pour les futurs emplacements des deux hôtels Hilton et des commerces.
Ensuite, leur construction démarrera cet été pour durer jusqu'en 2018. Les abords immédiats du Centre de création contemporaine Olivier-Debré commenceront à être traités cet été. « Chaque chantier sera indépendant l'un de l'autre, avec ses propres protections, ses propres accès. Deux grues seront positionnées mais ne passeront pas au-dessus du tram », précise Pascal Gomes, directeur de la Société d'équipement de Touraine, aménageur du site. A l'est, l'accès au chantier se fera par l'avenue Malraux et, à l'ouest, par la rue du Commerce.
Pour les espaces publics, les travaux s'étaleront de 2016 à 2020, au fur et à mesure que les emprises se libéreront. La dernière phase concernera les bâtiments les plus au sud avec, en 2020, le parvis de l'église Saint-Julien. Pour la partie occupée actuellement par Carpy et Les Farfadets, les travaux sont prévus pour 2019-2020.
> Les parkings. Les riverains se sont interrogés. Le maire a répondu que les hôtels s'intéressaient aux places du parking Anatole-France, très sous-utilisé d'après ses chiffres. « Depuis l'entrée en fonction du tram, le nombre de voitures a baissé dans le centre-ville », précise Serge Babary. Un riverain qui estime le nombre de places actuellement insuffisant a demandé au maire si les prix de Vinci allaient augmenter mais il ne pouvait répondre à la place du groupe.
> L'architecture. Bien que le sujet ne devait pas être débattu, il est arrivé sur le tapis. De l'arc de triomphe du XVIIe siècle aux bâtiments du XVIIIe et au travail de Pierre Patout, le maire a tout évoqué.
« Le haut de la rue Nationale n'a jamais été terminé, dit-il. Aucune équipe d'architectes n'a présenté une représentation ancienne ; la ville progresse petit à petit. »
> Les logements. En tout, 45 appartements sont prévus. Eiffage, le constructeur, les commercialisera directement.« Des logements sociaux ? » Non ! Trente appartements se trouveront à l'angle des rues du Commerce et Nationale, où la hauteur de l'immeuble sera de quatre étages (plus le rez-de-chaussée).
Il ne devrait pas dépasser la hauteur des bâtiments de la reconstruction. Quinze autres appartements se situeront à l'est (actuel musée du Compagnonnage).
> Les commerces. La surface commerciale atteindra5.500 m2. Pour des questions pratiques, la Ville a choisi une seule société, la Sdic, à la fois pour n'avoir qu'un seul interlocuteur mais aussi dans un souci de bon entretien et d'homogénéité.
Une centaine d'enseignes ne montrent intéressées mais aucune n'est, pour l'instant, choisie. Serge Babary parle de« moyen-haut de gamme. Nous ne sommes pas place du Louvre ».
> Contentieux en cours. La Set a acquis le foncier mais trois dossiers se retrouvent devant la justice pour une contestation des montants d'expropriation. Des discussions sont en cours pour d'autres surfaces, les dernières.
> L'investissement global. Ce coût ne peut qu'être estimé puisque tous les montants ne sont pas connus. Celui d'Eiffage devrait se situer autour de 40 M€, auxquels s'ajoutent 3,5 M€ de la Set pour les espaces publics. Le CCCOD a coûté, lui, 15 millions d'euros.