Les taux d’intérêts accélèrent-ils leur hausse ?

Découvrez l'étude menée par Vousfinancer sur les taux d'intérêts

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Les taux d’intérêts accélèrent-ils leur hausse ?

Les taux d’intérêts accélèrent-ils leur hausse ?


Dans le sillage des taux d’usure qui viennent de dépasser le seuil symbolique de 4 % pour toutes les durées de prêts, les taux de crédits poursuivent leur ascension en avril : la plupart des dossiers étant affichés entre 3 et 3,80 %, de nombreux candidats à l’achat pourraient donc rencontrer des difficultés à obtenir un accord de prêt, estime-t-on chez Vousfinancer.


Une situation qui avait été bloquante en fin d’année 2022 et dont les conséquences se retrouvent dans les chiffres de production de crédits publiés par la Banque de France, au plus bas depuis 2015 en mars.


Les taux de crédit atteignaient en moyenne en mars 2023 :


. 3 % sur 15 ans

. 3,2 % sur 20 ans

. 3,5 % sur 25 ans


En avril, Vousfinancer note une accélération de la remontée des taux, certaines banques les ayant augmentés de 0,80 à 1 point par rapport à décembre 2022. « La plupart des barèmes affichent désormais des taux supérieurs à 3 % sur toutes les durées, et pour la première fois depuis près de 10 ans on voit à nouveau une banque proposer un taux à 4,05 % sur 25 ans !


Même si pour l’instant, ces taux ne sont pas applicables à cause des taux d’usure à 4,24 %, cela montre que la remontée n’est pas terminée », explique complète Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer.


Dans ce contexte de hausse soutenue des taux de crédit, la capacité d’emprunt a diminué de 20 % en seulement 2 ans. L’une des solutions pour compenser cette baisse peut être d’emprunter sur des durées plus longues, même si celles-ci sont limitées à 25 ans par les recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF).


Se pose alors le problème du taux d’usure, qui est le même sur les durées de 20 et 25 ans alors que les écarts de taux sur ces 2 durées atteignent en moyenne 0,20 point, ce qui entraîne des refus sur les durées les plus longues bien souvent les seules envisageables pour les primo-accédants.