Des départements inégaux devant le DPE ?

La répartition des logements énergivores est particulièrement inégale sur le territoire français ?

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Des départements inégaux devant le DPE ?

Des départements inégaux devant le DPE ?


La future interdiction de mise en location des logements G, F et E, instaurée par la loi Climat et résilience – avec un premier palier dès le 1er janvier prochain pour les logements les plus énergivores – a mis la question de l’étiquette énergétique des logements au centre des préoccupations des bailleurs soucieux de s’y retrouver dans ces nouvelles règles.


En association avec sa Chambre des Diagnostiqueurs immobiliers CDI), la FNAIM présente donc son « Baromètre trimestriel des DPE ». Un outil visant à offrir une visibilité sur le parc immobilier français et sur l’évolution des étiquettes énergétiques de logements, au moment où leur impact va devenir central pour de nombreux Français. « Nous proposions aux pouvoirs publics depuis longtemps que soit mise en place une cartographie du DPE à l’échelle des villes, explique Jean-Marc Torriolion, le président de la FNAIM. Sans viser encore l’exhaustivité sur toutes les villes, ce baromètre est un bon premier pas. » Les données recueillies mettent en évidence le travail réalisé par les diagnostiqueurs immobiliers, avec un nombre considérable de DPE réalisés chaque trimestre : 594 388 au 1er trimestre 2022, 704 745 au 2e trimestre et 638 542 au 3e trimestre.


Premier enseignement de ce Baromètre des DPE, la répartition des logements énergivores est particulièrement inégale sur le territoire français. Si certains départements, à l’image du Var, des Bouches-du-Rhône ou de l’Hérault, comptent moins de 10 % de logements classés F ou G, d’autres ont une part de logements F ou G bien plus importante (33, 9% dans les Alpes-de-Haute-Provence, 32,1 % en Corrèze ou 41,5 % en Lozère).


Mais c’est en regardant les 100 plus grandes villes de France que le constat est le plus parlant. Si certaines bénéficient d’une faible part de logements F ou G (9,4 % à Toulouse, 7,6 % à Marseille ou 7,7 % à Montpellier), d’autres affichent un pourcentage bien plus important, à l’image de Paris, qui comptent 40 % de logement classés F ou G, ou encore Nanterre et Épinay-sur-Seine, pour qui la majorité du parc immobilier est constituée de logements F ou G (respectivement 50,3% et 56,4% du parc) !


Source : FNAIM